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Royal Club Philatélique Brainois

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Exposition internationale et bureau temporaire Braphil '15

VAN DER LINDEN James                 Académie Belge de Philatélie
France 1813-1815, la chute de l’Empire

La catastrophe de la Grande Armée en Russie enflamme les nations de l’Europe qui se soulèvent contre l’hégémonie française.

1813, la campagne d’Allemagne

Les Prussiens et Français s’affrontent à Bautzen. Victorieux, Napoléon repousse les alliés en Silésie, mais des troupes suédoises débarquent en Poméranie en mai. Au traité de Reichenbach, la Grande-Bretagne entre en juin dans la coalition.

En mars 1813, Koutousov propose à tous de se joindre à la lutte et d’établir une constitution nationale allemande. L’Autriche entre en guerre en août.

Malgré une victoire à Dresde en août, et des succès locaux, l’armée française (160.000 hommes) est encerclée.

Du 16 au 19 octobre 1813. Bataille des Nations à Liepzig, plus de 100.000 morts et blessés, victoire des coalisés. Napoléon se retire avec le reste de ses troupes en deçà du Rhin.

Effondrement du système napoléonien. Dissolution de la Confédération du Rhin. Libération de l’Allemagne, de la Hollande, de l’Italie du Nord. Chute de Naples. La Prusse obtient la Poméranie antérieure côté de la Baltique à l’ouest de l’Oder.

Campagne de France (1814)

Blücher et Scharzenberg passent le Rhin en hiver, de Kaub jusqu’à Bâle. Victoire de Napoléon sur Blücher à Brienne, mais il est battu à La Rothière.

31 mars 1814 entrée des alliés à Paris. Un gouvernement provisoire est formé. Talleyrand dépose Napoléon.

6 avril 1814. Les généraux de Napoléon l’obligent à abdiquer à Fontainebleau. Il obtient l’île d’Elbe comme résidence et une garde d’honneur de 800 hommes.

1er mars 1814, restauration de l’administration postale des Tour et Tassis. Dès le début de la campagne, le Prince de la Tour et Taxis insistait sur la reprise de la ferme postale aux Pays-Bas Autrichiens, interrompus par les invasions françaises en 1792 et 1794.

Il fut réintégré par les Commissaires Généraux des Hautes Puissances (la coalition) par décret du 28 février.

La reconquête de la Belgique

Début février 1814 la Belgique était affranchie. L’autorité du gouvernement français avait cessé d’être obéie dans tout le territoire, sauf à Nieuport, Ostende, Anvers, Maëstrich et Luxembourg, où des garnisons aguerries, bien pourvue de munitions et de vives, se proposaient de faire une énergique résistance.

Correspondance pendant l’affranchissement

4 février 1814. Gand pour Amsterdam, avec griffe GAND (tronquée), port dû ‘5’ sols … ‘De Cozakken zijn hier gisteren ingekomen, en op Antwerpen zijn zij bezig met te schieten …

La défense d’Anvers

Anvers fut choisie comme pivot de la lutte à soutenir dans le Nord.

En même temps que le Général Maison était informé des progrès de ses ennemis sur la Meuse, il était instruit de la reddition de Bois-le-Duc, qui capitula entre les mains de Bülow, le 26 janvier. Libres désormais de se porter en avant, Prussiens et Anglais allaient se montrer en forces devant Anvers. Laissant cette ville aux mains d’une bonne garnison, Général Maison se porta, le 16 janvier, sur Louvain.

Le 3 février, Carnot prit la direction de la défense d’Anvers, la ville était menacée déjà depuis plus d’un mois. La garnison française sous les ordres de Carnot résiste au siège des forces européennes. Le 19 avril, Carnot fit commencer la retraite de ses troupes, qu’il suivit le 3 mai.

Une série de huit lettres, envoyées à Gand, du 15 janvier au 13 mai 1814, brossent les événements de la campagne ainsi que les difficultés dans les relations postales.

15 janvier 1814 Anvers pour Gand

Nous n’entendons rien aujourd’hui, ni ne voyons point entrer de blessés, comme hier, et surtout avant-hier, nous en avons tous le cœur serré. Nous compatissons aujourd’hui de nos braves habitants des faubourg qui savent se réfugier : On démolit toutes les maisons et celles des jardiniers qui demeurent dans la 5e section sont incendiées ce qui nous fait comprendre qu’on voudra défendre la ville. Grand Dieu ayez pitié de nous …

 

 

 

 

 

 

La Poste militaire

Prussienne

A l’armée de Prusse, chaque brigade disposait d’une expédition des lettres, envoyées sans marques postales.

31 mai 1814, lettre en franchise du Directeur de la poste de Heusden (Pays-Bas) pour le Lieutenant général V. Krafft au service de Sa majesté le roi de Prusse, en langue néerlandaise.

 

 

 

 

 

 

 

 

Française

7 février 1815, GAND sur lettre en franchise ‘service Militaire’ du Commissaire des Guerres du 3e Arrondissement militaire. Départements de l’Escaut et de la Lys, pour St. Nicolas.  

 

 

 

 

 

 

 

 

La campagne de France, mars – avril 1814

8 avril 1814, Bordeaux pour Zoutz (Pays des Grisons).

Ce fut le 10 mars à 10 heures le matin que les Bordelais advenant au-devant des Anglais mais non avec armes par votre bonheur qu’il y avait ici aucunes troupes Napoléon et tout ce que tenait avait échappé même tous ceux que tenait à la machine se sont enfuis au pays au-delà de la rivière. En frayeur Mr Lintz Maire restait seul pour reporter les clés escorté de la Garde urbaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Correspondance de France

Après l’effondrement du système Napoléon, c’était la dissolution de la Confédération du Rhin, la libération de l’Allemagne, de la Hollande, de l’Italie et la chute de Naples. Les correspondances de cette période en 1814 ne sont pas fréquentes, quelques-unes par achemineur, d’autres avec des marques de passage de l’ancienne convention. La poste de la Tour et Tassis, restituée sur le territoire belge au début mars, ne fonctionna pas encore sur l’entièreté du pays.

12 février 1814, Bordeaux / 18140225 Paris pour Gand acheminé pour ‘1 Fr’.

J’ai différé pour vous faire passer la présente de connaître le sort des différentes lettres que je vous ai écrites depuis le 4 ct (février)

 

 

 

 

 

2 juin 1814, Paris pour Gand cachet de Paris ‘P’ rouge, port 6 décimes, trajet en 5 jours.

 ….comme les communica-tions avec l’Espagne vont de rouvrir

 

 

 

 

 

 

Correspondance de Belgique

1er novembre 1814

Anvers pour St Pétersbourg, Griffe de départ ANVERS, avec marque de rayon R.N. 2 en rouge du bureau d’échange d’Aix-la-Chapelle. Marqué de 6 gros à l’encre rouge, transit par la Westphalie avec port taxée ‘18’ décimes. Ensuite par Berlin, Memel, Polangen et Riga où on charge ‘70’ kopecks à l’encre rouge = 420 kopecks (papier) + 45 kopecks Riga – St. Pétersbourg = 465 kopecks de port dû, à l’encre brune.

 

 

 

 

 

 

Les Cent-Jours (20 mars-22 juin 1815)

En mars 1815 débarquement de Napoléon au golfe Juan. Il promet des réformes libérales et fait son entrée à Paris.

18 Juin 1815 Bataille de Waterloo.

16 juin 1815, Waasmunster, deux jours avant la bataille, ordre militaire n° 3 par estafette du Maréchal de camp vicomte Dubouzet.

 Maréchal Vicomte Dubouzet commandait un corps d’officiers sans troupe, dans la Maison du Roi Louis XVIII à Gand.