Manifestations (préventes, bourses, etc...)
Exposition internationale et bureau temporaire Braphil '15
SCHOUBERECHTS Vincent Académie Belge de Philatélie
Grandeur et décadence d’un Directeur général des Postes
sous l’Empire napoléonien.
Antoine-Marie CHAMANS, Comte de LAVALETTE (1769-1830).
Directeur des Postes du 1er Empire de 1804 à 1814 et aux Cent-Jours
L’ensemble présenté est relatif à l’organisation postale pendant la période de l’Empire avec en particulier des documents en lien avec le Directeur général des Postes pendant le règne de Napoléon, le comte de Lavalette.
Il s’engage dans l’armée et devient officier d’état-major en 1793, puis aide-de-camp de Baraguey d’Hilliers l’année suivante. Le général Napoléon Bonaparte, après la bataille d'Arcole (1796) en fait son aide-de-camp. Lavalette épouse le 22 avril 1798 Émilie de Beauharnais (1781-1855), nièce de Joséphine de Beauharnais, l’épouse de Napoléon.
Après un voyage en Egypte et à Malte, il revient en France avec Bonaparte peu avant le coup d'État du 18 brumaire an VIII (1799). En janvier 1800, il est envoyé en mission diplomatique en Saxe et en Hesse. Il devient en 1801 com-missaire central près les Postes puis directeur général des Postes le 19 mars 1804. En homme de confiance, il accède au contrôle du Cabinet Noir.
Cette institution "non-officielle" était chargée d'intercepter certains courriers. Il passera ainsi onze années au Ministère des Postes et au Cabinet Noir.
Dans ce document Lavalette demande à l’ambassadeur en poste à St-Petersbourg, le général Bédouville, de prendre un abonnement ‘à la gazette qui s’imprime à Pétersbourg’ pour le Premier Consul au nom de son secrétaire intime afin que Napoléon soit au courant de ce qui est publié en Russie !
Apprenant le débarquement de Napoléon, en mars 1815, Lavalette se présente à l’administration des postes et reprend sa place. Il envoie un courrier à Fontainebleau où venait d'arriver Napoléon, arrête les journaux royalistes et les dépêches des fonctionnaires qui auraient pu rester fidèles à Louis XVIII. Il fait imprimer une circulaire distribuée à tous les relais de toutes les routes de France : l'Empereur sera à Paris dans deux heures ... il n'y aura pas de guerre civile ... Vive l'Empereur ! (Lucas Dubreton, l'évasion de Lavallette.). Après Waterloo, Napoléon le reçoit à Malmaison et lui propose de l'accompagner dans l'exil. Il préfère dans un premier temps rester auprès de son épouse enceinte et il est arrêté chez lui le 9 juillet 1815, conduit à la Préfecture de police puis incarcéré à la Conciergerie. Il y rencontrera le maréchal Ney prisonnier lui aussi.
Déclaration après son arrestation sur ses prétendues relations avec Napoléon durant son exil sur l’île d’Elbe écrite le 16 juillet 1815 juste après avoir été arrêté. Il y déclare entre-autre qu’il n’a plus eu de relation avec l’administration des Postes depuis les derniers 11 mois.
Billet envoyé clandestinement par son épouse de la prison d’où elle a fait évader son mari.
Traduit devant la Cour d’assises pour conspiration et usurpations de fonctions, il est condamné à mort le 21 novembre 1815. La veille de l’exécution, Madame de Lavalette et sa fille rendent visite à leur mari et père. Lavalette échange ses vêtements avec ceux de son épouse et sort au bras de sa fille, incognito, un mouchoir lui dissimulant le visage. Son épouse elle reste dans la cellule, à sa place.