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Royal Club Philatélique Brainois

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Exposition internationale et bureau temporaire Braphil '15

Kinard Francis                         Académie Belge de Philatélie
Chute et rechute de l’Empire : la France entre 1813 et 1815

Le 21 septembre 1792, la royauté est abolie en France. La République va la remplacer pendant une douzaine d’années et ses armées vont lui permettre d’agrandir son territoire. Au début de l’empire, en 1804, la France compte 109 départements. A son apogée, en 1812, elle comprendra 134 départements, s’étendant de Barcelone à Hambourg et d’Amsterdam à Rome.

Mais, à ignorer le dicton « qui trop embrasse mal étreint », l’empereur va faire deux grosses erreurs en voulant s’aventurer sur les territoires russe et espagnol. Nous prenons l’histoire en marche lorsque Napoléon revient à Paris après la campagne de Russie. La Grande Armée y a été décimée et la Prusse est sur le point de changer de camp.

Tout au long de l’année 1813, les alliances conclues par Napoléon vont se désagréger. La position de la France s’affaiblit par la progression de Wellington en Espagne. De plus, la campagne d’Allemagne entamée au printemps par des victoires à Lützen et Bautzen, va mal se terminer avec la bataille dite « des nations » à Leipzig, remportée par les alliés le 19 octobre.

Lettre traitée par le BUREAU GENERAL de la GRANDE ARMEE. Elle est datée de DRESDE le 1er octobre 1813 et arrive à PARIS le 14.

 

 

 

Suite à cette défaite, l’armée française va battre en retraite, poursuivie par les coalisés qui vont franchir le Rhin le jour de l’an 1814 en deux points : par le pont de Bâle et au sud de Mayence. La campagne de France va se terminer le 30 mars 1814 par l’envahissement de Paris. Un gouvernement provisoire est organisé le 1er avril. Le lendemain, il déclare Napoléon déchu du trône. Celui-ci, à Fontainebleau, envisage la reconquête de Paris. Mais ses maréchaux refusent de continuer le combat et l’empereur se voit contraint de signer son abdication sans condition le 6 avril. En échange, il reçoit la souveraineté sur l’île d’Elbe ainsi que la garantie d’une rente de 2.000.000 francs par an.

Talleyrand élu par le Sénat conservateur à la tête d’un gouvernement provisoire, fait rédiger une nouvelle constitution qui consacre une monarchie parlementaire bicamérale et parvient à imposer le retour des Bourbons. Les émigrés reviennent après deux décennies d’exil et le comte de Provence, frère cadet de Louis XVI monte sur le trône sous le nom de Louis XVIII. Le traité de Paris est signé le 30 mai 1814 : les négociateurs alliés considérant le peuple français comme première victime du tyran, ne vont pas se montrer trop durs à son égard. La France est limitée à ses frontières de 1792 augmentée de 8 portions de territoire, dont la région de Sarrebruck, riche en ressources minières, qui est incorporée à la Moselle.

Lettre de Sarrebruck du 23 août 1815 pour Riom. La marque 55 SARREBRUCK n’a existé que jusqu’à la fin 1815 (Second traité de Paris)

 

 

 

La monarchie s’efforce de faire oublier les années de terreur et de pertes humaines ayant décimé la jeunesse française. Mais une partie de la population voit d’un mauvais œil le retour à l’ancien régime. De plus, les hauts fonctionnaires et les principaux dignitaires de l’armée sont d’anciens partisans de Napoléon.

Celui-ci, bien informé de ce qui se passe en France, décide, au début de 1815, que la situation est favorable à son retour. Il quitte l’île d’Elbe le 26 février, accompagné d’une petite armée, et débarque à Antibes le 1er mars. C’est le début de ce que l’on nommera les « Cent-jours » au cours desquels il regagne son trône et reconstruit une armée. Une fois que celle-ci atteint 280.000 hommes, Napoléon décide de faire marche vers la Belgique pour y détruire les armées prussiennes et britanniques avant qu’elles ne rejoignent les Russes et les Autrichiens plus à l’est. La campagne de Belgique se terminera le 18 juin avec la bataille de Waterloo. Napoléon vaincu signera sa seconde abdication le 22 juin et sera exilé à Sainte-Hélène. Louis XVIII remontera sur le trône pour une seconde restauration de la dynastie des Bourbons. Le congrès de Vienne va redessiner l’Europe et le second traité de Paris (20 novembre 1815) ramène la France à ses frontières de 1790.